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Mon Journal de Séville
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4 avril 2015

Samedi 4 avril 2015

Très difficile d’éviter les processions dans Séville même si dans mon premier billet, confondant procession et lieux de passage j’an ai multiplié le nombre. Il y en a quand même cinq fois dix-huit… Hier, je m’étais promis d’y échapper mais, en revenant du très bon restaurant où j’ai mangé un excellent riz noir grillé au calamar (El Contenedor 50 calle San Luis) je suis tombé sur une rue barrée par une d’entre elles. J’ai donc dû faire un détour mais on se perd facilement dans les innombrables petites, tortueuses, labyrinthiques rues de Séville. Je n’y ai pas encore tous mes repères. heureusement mon appartement est face au couvent Santa Paula ce qui est un lieu semble-t-il assez connu dans le vieux Séville et comme il y a toujours des gens tard dans la nuit, me renseignant ici et là, j’ai quand même réussi, vers minuit à retrouver le calme du Pasje Mallol.

Aujourd’hui, changement, j’ai décidé de faire une journée touriste et pour ça, j’ai été gâté. J’ai voulu visiter la Giralda et la Cathédrale, des queux énormes, puis l’Alcazar, il ne fallait pas y songer mais j’ai remarqué que la file des réservations était vide, ce sera donc pour un autre jour. C’est un des avantages de rester assez longtemps sur place, le rapport au temps change : je ne fais pas vraiment du tourisme et, si je ne peux prétendre à être un habitant des villes où je m’installe, j’en deviens quand même lentement familier. Je me suis donc rabattu sur l’Université où, de plus, l’entrée est gratuite. Elle n’a plus d’université que le nom mais elle vaut vraiment le détour. D’abord parce qu’il y avait une belle exposition Eulogio Varela, un dessinateur précurseur de l’art nouveau ; ensuite parce que les salles, même si elles ne sont pas très riches sont assez belles : céramiques, tableaux, tapisseries ; enfin parce que les jardins sont une splendeur même si leur disposition, leur fraîcheur, leur calme me donne une impression de mélancolie languide. Ce sont des lieux qui dérelient, qui invitent à se laisser aller, qui, dans leur équanimité, leur équilibre, leur mesure semblent plutôt faits pour s’oublier, refuser toute action. Des lieux qui nous excluent du temps, des cloîtres où se confondent permanence et impermanence faits pour faire oublier ce que répètent à l’excès les images des innombrables églises : nous sommes mortels.

Puis le petit ghetto et les petites rues sur lesquelles il donne. Ça grouille de touristes et il faut une grande patience pour essayer de prendre quelques photos sans une silhouette qui vienne couper l’image car je ne peux résister à photographier même si je sais que toutes ces images sont inutiles car seul compte leur souvenir. Est-ce une façon de me rassurer ?

Après quatre heures de marche, je rentre longeant les milliers de mètres de chaises installées le long du parcours de la dernière procession de ce soir (a la tarde). Je me renseigne : impossible d’en avoir une, même en y mettant le prix, elles sont toutes réservées depuis longtemps.

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