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Mon Journal de Séville
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21 avril 2015

Mardi 21 avril 2015

La Feria a commencé officiellement cette nuit avec le feu d’artifice de 0 heures. Je n’y suis pas allé. La Feria (mot qui en espagnol signifie aussi bien la foire que la fête) est en effet une espèce de foire du trône en dehors de la vieille ville à une heure environ de mon appartement. Fatigué par la piscine (je vieillis gentiment…) je n’ai pas eu le courage de faire en plus deux heures de marche. Dans la ville la feria ne change rien si ce n’est que commence à apparaître de ci de là des femmes en tenue d’andalouses mais pas, comme lors de la semaine sainte, toutes en noir et en dentelles, bien au contraire, toutes leurs tenues sont plus colorées les unes que les autres et la fleur, rouge de préférence, dans les cheveux est de rigueur. Je continue donc à faire calmement mon explorateur et remarque combien Séville est une ville propre où les habitants ramassent sans hésiter les crottes de leurs chiens, où les immeubles en mauvais état ont la façade peinte ce qui fait que l’on a l’impression, contrairement à tant d’autres villes anciennes qu’il n’y a pas de ruines, où aucune poubelle ne traîne dans les rues. Je m’habitue bien à cette ville plutôt paisible et adopte un rythme espagnol sortant de dix à quatorze heures, rentrant ensuite dans l’appartement pour profiter de sa fraîcheur et ressortant ensuite vers six heures pour me mêler aux espagnols qui envahissent alors les terrasses des cafés et restaurants et mangent vers huit heures trente, même si, en ce moment, Séville parle en partie français. Hier soir je suis retourné au Contenedor, rue San Luis, toujours aussi excellent et toujours aussi plein : ils refusent régulièrement des clients. J’y suis allé trois fois et ça suffit pour que la femme qui est à l’accueil me prenne par les épaules comme un vieux familier. On est facilement accepté ici et j’ai ainsi trois ou quatre lieux où on me reconnaît ce qui change l’accueil et la façon dont on vit le lieu : le tout petit café de la rue des Siete Dolores, le marchand de journaux du kiosque de la rue Recaredo, la piscine de Santa Justa, le Contenedor… Je ne sais si ça veut dire qu’il est facile de s’intégrer mais, quoi qu’il en soit, c’est assez plaisant. Je visite toujours des églises. Aujourd’hui San Jose, tout croule sous l’or et l’infini grouillement des détails. L’œil s’y perd, la pensée aussi, c’est comme si on était submergé par une immense vague dorée qui devrait nous emporter vers l’adoration ainsi que l’indique les regards révulsés des myriades de statues. Le plus étonnant dans tous ces écroulements étant les foules d’angelots ou de chérubins qui s’ébattent là-dedans comme dans une prairie à l’herbe trop haute.

À six heures j’ai décidé d’aller à la Féria, une heure et demie de marche après la piscine mais je ne le regrette pas. D’abord parce que ça m’a permis de découvrir la superbe Plazza de Espagna et le parc Maria Luisa. Deux lieux de promenade extrêmement agréables et étonnants. La Plazza de Espagna est un lieu qu’il faut absolument voir même si c’est en dehors du circuit touristique classique. Séville est une ville photogénique tant il y a des lieux qui étonnent l’œil. Ces deux là en font partie. Fatigué, je suis rentré en taxi pour aller manger dans une petite place sympathique, Los Terceros. Malheureusement, la cuisine n’est pas à la hauteur et je déconseille de manger là.

Je parlerai de la Féria demain.

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