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Mon Journal de Séville
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3 avril 2015

Vendredi 3 avril 2015

La journée commence tôt  (ou le 2 avril finit tard) car je n’ai pas pu résister à aller à la procession de la Macarena qui est, dit-on ici, celle qui dans la nuit du jeudi au vendredi est le point culminant de la semaine sainte. Je n’y suis allé qu’à onze heures et le parcours était déjà complètement rempli de familles avec leurs petites sièges pliants que des chinois se chargent de vendre à ceux qui n’en ont pas. Par contre les enfants avec leurs tambours semblent avoir disparu comme les andalouses absentes comme si leur tenue de deuil permanent se dissolvait dans la nuit. Tout le monde attend dans une atmosphère très bon enfant en achetant des sandwiches ou des cornets de poissons frits aux bodegas environnantes. Ça papote, les enfants jouent, les jeux sur téléphones portables fonctionnent à plein régime. Je réussis à trouver une place en m’asseyant sur une barrière. Des pénitents (noirs et blancs) arrivent de toutes les rues environnantes, du bébé au vieillard, tout cela constitué la Fervorosa Hermandad y Cofradía de Nazarenos de Nuestra Señora del Santo Rosario, Nuestro Padre Jesús de la Sentencia y María Santísima de la Esperanza Macarena qui compterait plus de 12000 membres. On attend puis arrive la légion romaine empanachée de plumes d’autruche ce qui leur donne un air martial de meneurs de revue, suivie par les trompettes et les tambours mais qui ne sont pas à la hauteur, me semble-t-il des saetas de la procession de la Exaltacion. Leur musique est plus banale, presqu’une musique de cirque, sans grand intérêt. Ils vont à l’église chercher les pénitents. Et ça défile avec leur curieux chapeaux pointus qui font Kluklux Klan ou sorcières de Disney au choix. Curieux d’ailleurs que ceux qui portent des croix ont cette point qui tombe. Il y a sûrement une symbolique que je ne perçois pas. Et ça défile, ça défile, infiniment, un flot incessant de pénitents donnant parfois des bonbons aux enfants qui, sur leur passage, leur tendent les mains. La soirée est douce. La foule applaudit quand enfin, vers une heure du matin, apparaît la statue un peu brinquebalante, pleurante, toute brodée d’or et la tête ceint d’une gigantesque auréole d’orfèvrerie de María Santísima de la Esperanza Macarena. Et ça défile, ça défile… À une heure trente, saturé, je rentre me coucher.

Mais le semaine sainte n’en est qu’à sa mi-temps, toute la journée, partout, des pénitents verts, bleus, noirs, beige, etc… qui marchent vers leurs confréries. Il suffit de les suivre, ou de suivre les familles portant des petits sièges pliants pour aboutir à une procession en préparation. Pour moi, trop, c’est trop, je vais passer l’après-midi à me promener le long du Guadalquivir : jardins Murillo, Alcazar, Plaza de Toros et promenade sous les longues allées de treilles de glycine fleuries. Je vais essayer — mais ça sera sûrement difficile — demain d’éviter les processions.

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